Huit autorités administratives (1) ou publiques indépendantes, parmi lesquelles la Commission de régulation de l'énergie (CRE), ont engagé, fin 2019, des réflexions pour confronter leurs approches des enjeux climatiques. Elles témoignent, dans un document commun (2) rendu public le 5 mai, de la nécessité de prendre en compte l'urgence climatique dans la définition et l'exercice de leurs missions, et décrivent leurs leviers d'action.
Les autorités constatent ainsi que « l'atteinte des objectifs de l'Accord de Paris exige des transformations profondes des activités économiques [qu'elles régulent]. » Elles comptent ainsi les accompagner en édictant des règles incitatives, des bonnes pratiques, pour faire émerger des comportements d'entreprises permettant de lutter contre les changements climatiques.
Elles prévoient aussi d'accentuer le regroupement et l'analyse de données pour aider à la prise de décision. L'Arcep (3) projette, par exemple, de mettre en place un baromètre vert dans le domaine des réseaux numériques et a inclus des éléments environnementaux dans sa collecte d'informations auprès des opérateurs.
Les régulateurs entendent également éclairer les citoyens en faisant preuve de pédagogie afin d'éviter le greenwashing. « Le manque d'information est un frein à la connaissance et à la pleine conscience des ressorts de l'action des citoyens en tant que consommateurs (d'énergie, de services de transports, etc.) ou en tant qu'épargnants », estiment les régulateurs.